Documentation

RE2020

Une évolution de la RT2012

Construction passive

Pourquoi construire passif ?

Coefficient Bbio

Indice de la bonne conception bioclimatique du bâtiment

Etanchéité à l’air

Test d'infiltrométrie

Valeur verte

Augmentation de valeur grâce à la meilleure performance énergétique

Sensation de confort

Trop chaud en été ? Trop froid en hiver ?

DAACT

Qu'est-ce que la DAACT et à quoi ça sert ?

Ventillation

Conception et inspection de la ventilation

Qualité de l'air intérieur

Mesure, remèdes et impacts sur la santé

Isolation par l'extérieur

Mesure, remèdes et impacts sur la santé

Pourquoi rénover ?

Economies et écologie

Pourquoi rénover ?

Thermographie mur isolé par l'intérieurL’état de performance énergétique du parc existant de logements est très loin des standards de performance dans le neuf : en moyenne, la consommation d’énergie primaire sur le parc existant est de 270 kWhep/m².an alors que la RT2012 impose une Cep moyenne de 50 Kwhep/m².an. Avec un temps de renouvellement du parc de 1 à 2% par an, 60 à 70% du parc de logements de 2050 est déjà construit.

Pour atteindre le facteur 4 de réduction de gaz à effet de serre d’ici 2050, l’effort doit donc principalement porter sur la rénovation énergétique du parc existant. Pour le moment, la RT existant « élément par élément » sert de garde-fous lors des travaux d’amélioration de l’habitat, mais il est évident qu’au rythme actuel des rénovations, la France ne parviendra à remplir les objectifs ambitieux qu’elle s’est fixée. Des dispositifs plus contraignants sont à l’étude.

Améliorer la performance énergétique de son logement répond à plusieurs objectifs :

  • comment isoler sa maisonGagner en confort d’occupation de son logement. En effet, en limitant l’effet de paroi froide, les travaux d’isolation (murs, sols, plafonds, ventilation et fenêtres) diminuent sensiblement l’inconfort de l’occupant. Une maison non isolée chauffée à 21°C sera ressentie comme plus froide et inconfortable qu’une maison isolée chauffée à 19°C
  • Diminuer les dépenses pour se chauffer et ainsi réduire sa facture de chauffage (et également la précarité énergétique),
  • Réaliser un investissement dans son logement: la valeur « verte » gagnée lors d’une rénovation énergétique doit être considéré comme un placement financier sûr et rentable. Non seulement il rapporte des intérêts chaque année via une facture de chauffage allégée, mais en plus en cas de revente, l’argent des travaux investit sera récupéré par un prix de vente plus élevé,
  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement de notre planète et ainsi permettre à nos descendants de vivre dans de bonnes conditions climatiques.

Qualité de l’air intérieur – impact sur la santé et remèdes

respiration-poumonsSaviez-vous que nous inspirons chaque jour dans nos poumons environ 12 m3 d’air, soit l’équivalent de 60 baignoires de 200 litres ? Or nous passons plus de 80% de notre temps dans des bâtiments fermés. 30% des personnes nées après 1980 dans les pays industrialisés sont cliniquement allergiques, soit 2 fois plus qu’il y a 20 ans…

La qualité de l’air dans nos logements et sur notre lieu de travail est donc très importante, mais laisse largement à désirer… Du fait du confinement des locaux lié à une meilleure étanchéité à l’air, des contraintes énergétiques qui limite le renouvellement d’air et des dysfonctionnements fréquents des systèmes de ventilation, l’air intérieur est très souvent beaucoup plus pollué que l’air extérieur, y compris en ville. Je vous recommande la visite du site de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur.

Les sources de pollutions sont multiples et sont représentées sur le schéma ci-dessous :

Polluants-intérieurs-et-leurs-sources

Source guide « Construire Sain »

Les polluants de l’air intérieur sont de nature :

  • physique (particules d’amiante ou de laine de verre, nanoparticules, particules fines type PM10 ou PM2,5, radon, …);
  • chimique (composés organiques volatiles, monoxyde de carbone, pesticides, …);
  • ou encore biologique (micro-organismes type spores de moisissures, légionelles, … ou allergènes).

Le dioxyde de carbone (CO2) est un bon indicateur du confinement d’un local, lié à un renouvellement d’air insuffisant de ce local. Des études ont notamment mis en évidence une baisse de la concentration et des performances scolaires, ainsi que la survenue de maux de tête dans des ambiances confinées, dans lesquelles la concentration en CO2, ainsi que celle de polluants présents dans les locaux, se trouve augmentée par rapport à des locaux normalement aérés.

Au regard de la définition donnée par l’OMS, l’humidité dans l’environnement intérieur est également considérée comme un polluant. La présence d’humidité dans un bâtiment peut provenir de différentes sources : l’air extérieur, les infiltrations d’eau par les parois, et surtout les activités humaines (cuisson, toilette, séchage du linge, etc.). Les actions de l’humidité sur l’homme peuvent être directes ou indirectes. Une humidité importante, supérieure à 60 %, va favoriser le développement des moisissures et autre flore fongique à l’origine d’allergies ou de problèmes respiratoires (asthme, irritations nasales, maux de gorge, …) . A l’opposé, une humidité inférieure à 30 % devient très inconfortable car elle provoque un dessèchement des muqueuses et rend, par exemple, difficile le port des lentilles. On rencontre les ambiances avec un taux d’humidité relative élevée dans des logements ou bureaux insuffisamment ventilés. A l’inverse, les ambiances « trop sèches » apparaissent dans des logements où la ventilation est mal dimensionnée ou calibrée (en général sur des installations de type double flux sans échangeur enthalpique).

Apparition-moisissures-logementEn raison de la très forte proportion de bâtiments isolés par l’intérieur en France, les ponts thermiques (points faibles de l’isolation et lieux propices à la condensation de l’air humide) sont nombreux. On constate donc très souvent des problèmes d’apparition de moisissures dans les logements insuffisamment ventilés (ces organismes ont besoin d’eau et de « nourriture », en l’occurrence la cellulose recouvrant les plaques de plaque).

Quels sont les remèdes pour améliorer la qualité de l’air intérieur ?

  1. Dans 9 cas sur 10, la mauvaise Qualité de l’Air Intérieur (QAI) est due à un taux de renouvellement d’air insuffisant. Les logements anciens dont les ouvrants ont été remplacés par des fenêtres étanches sans installer une ventilation mécanique sont catastrophiques sont le plan de la QAI.
  2. Afin de filtrer la pollution en provenance de l’extérieur, la Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) double flux est préconisée. Grâce à un filtre fin en entrée de l’échangeur (un filtre de type F7 stoppe 85 à 95% des particules de 1 μm), la qualité de l’air intérieur s’améliore nettement. Attention toutefois à bien dimensionner la VMC double flux pour ne pas trop assécher l’air en hiver.
  3. Les matériaux de revêtement de sol ainsi que les peintures doivent être choisis avant soin en fonction de leur émission de COV. Une fois les travaux terminés ou un nouveau meuble fraîchement monté, la pièce concernée doit être ventilée généreusement durant plusieurs jours. N’installez jamais un enfant (qui plus est un nouveau né) dans une chambre neuve…
  4. Outre l’ouverture périodique des fenêtres (plus difficile l’hiver, qui est pourtant la période la plus sujette aux développements de moisissures), le système de ventilation du logement est la meilleure défense pour évacuer les polluants intérieurs, dont l’humidité. Cependant, sa conception et son installation sont souvent confiées à des personnes ne maîtrisant pas les règles de l’art (DTU 68.3 ou Avis Techniques), d’où des fréquents dysfonctionnements de VMC (entrées d’air mal positionnées ou ne débouchant sur l’extérieur, gaines écrasées ou non isolées, mauvais choix des bouches d’extraction, absence d’ouverture de transfert…), même dans des bâtiments neufs. Pour votre santé et celle de votre famille, il est donc conseillé de faire contrôler votre système de ventilation par un professionnel indépendant.

Un entretien tous les 6 mois des entrées d’air, des bouches d’extraction et éventuellement des filtres sur une VMC double flux est fortement recommandé.

Sensation de confort

Il y a de nombreux facteurs qui entrent en compte dans la notion de confort d’habitation d’un logement. On en recense quatre principaux, à savoir :

  • La température de l’air ambiant, ou température de l’air ;
  • La température des parois;
  • Les mouvements d’air (qui accélèrent les échanges thermiques par convection au niveau de la peau) ;
  • L’humidité relative de l’air.

La seule température intérieure de l’air ne suffit pas à qualifier le confort d’habitation : en hiver, il ne suffit pas que l’air soit chaud dans une pièce pour qu’on s’y sente bien, tout comme la présence d’un courant d’air en été rend supportable la chaleur ambiante. On appelle « température effectivement ressentie » la résultante de ces quatre paramètres, qui correspond donc à une sensation physiologique effective. Mieux qu’un long discours, ci-après un petit film explicatif réalisé dans le cadre du MOOC Précarité Énergétique :

La température ressentie est définie par la moyenne entre la température des parois et celle de l’air. Sur le diagramme ci-dessous on reporte les ambiances qui résultent de la variation de ces paramètres. La zone centrale en rouge correspond aux combinaisons de températures où la sensation est qualifiée d’agréable. Tout autour se situe une zone acceptable (en bleu) ; en dehors de ces zones on éprouve une sensation d’inconfort due à la chaleur ou au froid.

Concrètement, on observe qu’avec des parois à 17°C, un air chauffé à 19°C est suffisant pour que l’ambiance soit agréable. Par ailleurs, avec des parois à 20°C, un air à 16°C est suffisant pour que l’ambiance soit encore agréable ce qui, en termes d’économies de chauffage, est considérable.

En outre, une paroi froide dans un air chaud provoque une sensation désagréable de froid : la paroi joue le rôle de « radiateur froid », qui aspire les calories avoisinantes et notamment celles du corps par rayonnement thermique. La sensation d’inconfort devient non négligeable à partir d’un différentiel de 4°C entre la température de la paroi et celle de l’air.

Parois isolées et confort thermique

Des travaux de rénovation énergétique vont agir sur les différents paramètres pour améliorer sensiblement le confort d’habitation d’un logement :

  • avec une enveloppe mieux isolée (planchers, murs, baies et plafonds), l’effet « paroi froide » sera grandement diminué,
  • une meilleure étanchéité à l’air (surtout en cas de remplacement des fenêtres) limitera les mouvements d’air froid très désagréables,
  • la mise en place d’une ventilation mécanique contrôlée permettra de réguler l’humidité ambiante (un air humide est plus difficile à chauffer et sera ressenti comme plus froid qu’un air sec).

Valeur verte

Valeur verte logementLa valeur verte correspond à l’augmentation de valeur engendrée par la meilleure performance énergétique d’un logement par rapport à un autre logement toutes autres caractéristiques étant égales par ailleurs. Autrement dit, c’est la plus-value liée à une meilleure efficacité énergétique suite à des travaux de rénovation.

Si aujourd’hui, les consommateurs sont attentifs à l’efficacité énergétique lors de l’achat de leur nouveau réfrigérateur ou nouvelle voiture, cette tendance commence également à s’observer dans le secteur du logement. Heureusement car le secteur du bâtiment est de loin le premier poste de consommation d’énergie en France avec 44% de l’énergie consommée. La difficulté consiste à quantifier cette fameuse valeur verte : quel est le gain financier d’un logement après rénovation énergétique ?

Retrouver le dossier réalisé par le magazine « Le Particulier » dans son édition de septembre 2015 traitant de la rénovation énergétique des logements.

Dossier - Le particulier sept 15 - Rénovation énergétique

L’association DINAMIC (Développement de l’information notariale et de l’analyse du marché immobilier et de la conjoncture), créée conjointement par le Conseil supérieur du notariat, la Chambre des notaires de Paris et la Caisse des dépôts et consignations, a étudié une première fois en septembre 2013 l’impact de l’étiquette DPE sur la valeur des logements. Elle présente chaque année une étude mise à jour qui propose une nouvelle estimation de la « valeur verte » des logements, portant sur un vaste échantillon (base de données PERVAL).

En résumé, la carte suivante représente l’augmentation de valeur d’une maison en fonction de son efficacité énergétique :

Valeur verte 2021

En région Bretagne, une maison dont l’étiquette est C se vend en moyenne 6% plus cher qu’une maison dont l’étiquette est D, toutes choses égales par ailleurs et inversement une maison classée F ou G se vend en moyenne 12% moins cher que la même maison classée D (dans la limite de l’information disponible dans les bases notariales).

Une étude plus ancienne réalisée en 2011 par l’ADEME arrive à une conclusion similaire : en rénovation, la valeur verte d’un logement est d’environ 5 à 22% de sa valeur vénale.

Cette tendance est appelée à augmenter avec la hausse prévisible des coûts de l’énergie à moyen terme et avec la généralisation de la prise de conscience environnementale.